Sortie botanique du 23 avril 2012. La pluie n'a pas empêché notre équipe de dix personnes de faire la sortie prévue à Saint-Marcel sous un parapluie, mais nous n'avons pas atteint le rocher du Siaix. Nous avons herborisé en bordure de la « route sarde ». Les arbres et les arbustes de ce bas de versant exposé ont attiré notre attention... En ce début de saison nous peinons parfois à retrouver des noms qui nous semblent loin dans notre mémoire, le troene (ligustrum vulgare), l'érable champêtre, la coronille arbrisseau (coronilla emerus), dans la falaise l'amélanchier (amelanchier ovalis)... Dans le talus, les violettes sont déjà défleuries mais nous remarquons la violette des collines (viola collina), qui n'est pas la plus commune. Le sainfoin (onobrychis viciifolia) contrairement à l'astragale de Montpellier (astragalus monspessulanus) n'est pas encore en fleur. Des stipes (stipa eriocaulis) commencent à peine à montrer leurs arêtes qui ne paraissent pas encore plumeuses. Le polygale faux buis (polygala chamaebuxus) et le polygale à toupet (polygala comosa) sont tous deux en fleurs tandis que la potentille printanière (potentilla neumanniana) a perdu tous ses pétales... Nous observons aussi sur les cailloux du bord du chemin les rosettes de ptychotis heterophylla que plusieurs d'entre nous ne connaissent pas et qu'ils ont pris pour la petite sanguisorbe ! De retour vers nos voitures nous observons un arbre planté que nous pouvons déterminer comme l'olivier de bohême (eleagnus angustifolia) qui est bien présent sur la côte méditerranéenne. Il est en bouton et nous reviendrons le photographier quand il sera en fleurs et en fruits... Notre but était d'atteindre le rocher du Siaix, mais nous y renonçons remettant à la semaine suivante la visite de ce site et de sa pelouse sèche que nous avons déjà eu l'occasion de visiter par le passé... Sortie botanique du 30 avril 2012. Nous nous sommes retrouvés huit personnes pour cette sortie du lundi 30 avril. Nous sommes retournés à St Marcel car la semaine précédente la pluie nous a empêché d'atteindre le rocher du Siaix. Nous avons pu observer de nouveau l'olivier de bohême au départ (eleagnus angustifolia). Puis au bord du chemin nous nous sommes attardés sur la ballote fétide (ballota nigra subsp. meridionalis), le sorbier blanc (sorbus aria) et le ptychotis saxifrage (ptychotis saxifraga). En arrivant au rocher du Siaix nous avons pu dénombrer une quinzaine de pieds d'orchis boufon (anacamptis morio), la globulaire à feuilles en coeur (globularia cordifolia) , la fameuse aspérule à l'esquinancie (asperula cynanchica), la sabline à feuilles de serpolet (arenaria serpyllifolia) et le saxifrage à trois doigts (saxifraga tridactylites). Sur la falaise au dessus de l'ancienne route on a pu observer -ceux qui n'étaient pas partis- quelques touffes de potentille à tige courte (potentilla caulescens) mais qui ne fleurit qu'en juillet. Sortie botanique du 7 mai 2012. Malgré le vent et le froid notre sortie prévue à Saint-Oyen a eu lieu avec un groupe d'une vingtaine de personnes dans une pelouse sèche un peu en pente et dont le sentier étroit n'était pas très adapté à la conduite d'un groupe un peu nombreux. Finalement nous nous sommes adaptés pour que chacun puisse profiter des observations des plantes de cette zone que nous n'avions jamais visitée les années précédentes. Le bassin d'Aigueblanche est au porte de Moûtiers et donc de l'entrée dans les « Alpes internes » à la pluviométrie beaucoup plus faible que l'aval de la vallée jusqu'à Albertville. De ce fait on trouve sur les pelouses sèches du bassin certaines des plantes caractéristiques des pelouses plus sèches que l'on trouve dans le bassin de Moûtiers ou plus en amont sur Villette, Aime ou Brides, Bozel. Nous avons mis en évidence le brome dressé (bromus erectus) qui est la graminée qui constitue la base de la pelouse. Nous avons sentie la racine fraîchement déterrée de la flouve odorante (anthoxanthum odoratum) avec son odeur caractéristique de foin due à la présence de coumarine. Pour nous adapter à la présence de personnes débutantes nous avons mis en évidence les caractères de quelques familles importantes dont nous avions des spécimens sous les yeux :- les fabacées, anciennement légumineuses ou papilionacées à cause de la fleur irrégulière dont les pétales étalés évoque un papillon : le pétale dressé vers le haut -l’étendard- les deux latéraux -les ailes- qui recouvrent plus ou moins un pétale inférieur en forme de coque de bateau -la carène- Dans cette famille nous avons noté dans la pelouse : le trèfle des prés (trifolium pratense) au fleurs roses, les trèfle des montagnes (t. montanum) aux fleurs blanches, la luzerne lupuline ou minette (medicago lupulina) aux fleurs jaunes minuscules, le lotier corniculé (lotus corniculatus) aux fleurs jaunes avec lequel il ne faut pas confondre l'hippocrépis à toupet (hippocrepis comosa), le sainfoin (onobrychis vicifolia) ;- les brassicacées ou crucifères à cause des quatre pétales en croix, mais un autre caractère est la forme allongée de l'épi fructifère qui donne aux crucifères en fruits une silhouette reconnaissable. Nous notons dans cette famille : l'arabette hirsute (arabis hirsuta) aux fleurs blanches, l'arabette des dames (arabidopsis thaliana) très frêle et discrète et la fausse roquette à feuilles de cresson (erucastrum nasturtiifolium). Nous admirons la belle couleur bleue des fleurs du bugle de Genève (Ajuga genevensis), plante caractéristique des pelouses ensoleillées et beaucoup moins fréquente que son voisin le bugle rampant (ajuga repens) qui apprécie les endroits plus humides et frais et que nous observons au retour près des voitures. De nombreuses autres plantes sont recensées parmi lesquelles la laîche printanière (Carex caryophyllea), les silènes enflé (Silene vulgaris) et penché (S. nutans), le polygale à toupet (Polygala comosa), l'origan (Origanum vulgare) non encore fleuri, le serpollet (Thymus sp.), la potentille printanière (Potentilla neummaniana), la koelérie crêtée (Koeleria cristata)...La vue est belle et le ciel bien bleu, mais il fait très froid à cause du vent. Cette température paralyse les insectes et un papillon Macaon se tient comme paralysé au sommet d'une tige de brome et se laisse longuement observé...